Le marché de la mode masculine en France

© 2004 AFP - Les dépenses de vêtements pour hommes en France ont atteint en 2002 4,64 milliards d'euros, en baisse de 5,6% par rapport à 2001, tandis que les dépenses pour les garçons (2-14 ans) sont quasi stables avec 665,2 millions d'euros (-0,6%), selon le dernier bilan annuel du Centre textile de conjoncture et d'observation économique (CTCOE).

En 2002, les hommes ont acheté 31,8 millions de chemises, un chiffre en baisse de 13,4% sur un an et de 28,2% entre 2000 et 2002, une chute provoquée par la concurrence des t-shirts et des polos.

Viennent ensuite les jeans avec 28 millions de pièces. En valeur, ce sont eux cependant qui rapportent le plus avec un peu plus d'un milliard d'euros devant les pantalons, 939 millions d'euros, et les chemises, 832 millions d'euros.

La plus forte hausse a été enregistrée par les vêtements en cuir, avec +10,8% que ce soit en valeur (225 millions EUR) ou en volume (1,7 million de pièces). Les plus fortes baisses concernent les anoraks, parkas et blousons (-18,2% en valeur à 623 M EUR) puis les manteaux et imperméables (-17,6% à 144 .

Chez les garçons, les anoraks, parkas et blousons arrivent en tête en valeur et en volume, avec respectivement 247 M EUR (+5,9%) et 7.800 pièces (+4,7%) devant les jeans qui ont rapporté 119 M EUR (+16,2%) et été achetés à 6.6 millions d'exemplaires (+1,3%).

En 2002, la balance commerciale du secteur masculin est largement déficitaire avec 1,9 milliard euros enregistrés. Les exportations françaises ont augmenté de 5,1% à 683,2 millions d'euros mais les importations atteignent encore 2,6 MDS EUR même si elles sont en recul de 6,3%. La France importe principalement d'Asie (29,1%) et d'Afrique du Nord (26,9%)

Selon une autre étude portant sur les ventes de janvier à novembre 2003, le prêt-à-porter homme (grosses pièces) est en recul de 0,8%, les petites pièces (chemises etc) en légère hausse de 0,7% et les sous-vêtements en hausse de 2,3%.

Claude Miserey, président de la Fédération française des industries du vêtement masculin, estime qu'il y a de "bonnes perspectives en 2004 avec les Etats-Unis et le Japon et plus tard on espère en Europe".

Pour lui, l'intérêt récent des grandes griffes pour l'habillement masculin et les vêtements de créateurs "servent de locomotive pour faire avancer un secteur" qui a largement délocalisé sa production surtout dans le moyen et le bas de gamme tandis que l'Italie a "une part de choix dans le costume haut de gamme". Selon Claude Miserey, les entreprises françaises ont leur carte à jouer dans la création, le très haut de gamme et le sur-mesure".PARIS, 20 jan (AFP)